Notre défi policier de janvier

Un choc au musée …

ce tableau de Klimt a été volé ….

et vous menez l’enquête.

Votre point de vue est celui de l’enquêteur…

Vous trouverez l’aventure rocambolesque de ce tableau dans Internet.

Ici : https://pin.it/f4egahe7h5sfwp

Vous pouvez vous en inspirer … mais surtout en inventer une autre.

A vos plumes

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5 réponses à Notre défi policier de janvier

  1. Marie-Pierre dit :

    Portrait d’une femme avec secrets.
    Au moment du vol, Edith était étudiante en histoire de l’art, en Erasmus en Italie. Ce qui ne fut pour ses camarades qu’un fait divers, fut pour elle une révélation. Elle ne serait ni artiste ni conservatrice de musée, mais enquêtrice à l’OCBC, le service de la police française qui luttait contre le trafic des biens culturels.
    Après son séjour à Milan, elle avait donc remplacé les cours de poterie par des cours de droit, les visites au musée par des entrainements à la piscine. Elle avait ainsi pu passer le concours de la police nationale et tracé patiemment son chemin jusqu’à l’OCBC. Fonctionnaire modèle, elle se pliait aux protocoles et aux ordres mais, sur son temps libre, elle utilisait son savoir-faire et ses codes d’accès pour enquêter sur la disparition du tableau de Klimt, Bildnis einer Frau.
    Bien avant la police italienne, elle avait compris que le vol s’était opéré en deux temps. On avait d’abord remplacé le tableau par une copie, puis on avait volé la copie pour embrouiller tout le monde. Edith avait tissé une relation avec un carabinier italien pour recueillir des confidences sur l’oreiller et remonter jusqu’au trafiquant qui avait récupéré l’original. Indicateur de la police italienne, il se savait mieux protégé qu’un Caravage et n’hésitait pas à se vanter d’avoir possédé la double œuvre de Klimt. Les rayons X révélaient en effet que le tableau en recouvrait un autre. C’était la clé qui permit à Edith de retrouver le tableau.
    Aurora Michetta, fille chérie d’un industriel milanais et épouse dépressive d’un parrain de la Ndrangheta, s’ennuyait à jouer les prête-noms et les bienfaitrices. Depuis la Suisse, elle avait donc ordonné au trafiquant, qui bientôt trahirait tout le clan Michetta, le vol du tableau de Klimt.
    La femme sur le tableau lui rappelait sa sœur décédée. Alors, de même que Klimt avait en 1916 effacé sa muse morte, elle avait affublé la femme d’une longue chevelure et d’une robe Dolce et Gabbana. Seul demeurait le regard de l’égérie disparue. Elle s’enorgueillissait d’exposer une œuvre d’art volée aux yeux de tous et d’avoir milanisé le portrait viennois.
    Mais Edith l’avait démasquée. La policière française prépara sa revanche pendant un an. D’abord, elle fit faire un faux de la version milanaise chez un faussaire repenti devenu un ami. Puis elle organisa minute par minute l’échange avec un voleur du niveau d’Arsène Lupin. Edith était toujours respectueuse et arrangeante avec ceux qui pourraient lui rendre service après leur sortie de prison.
    Tout se passa sans grain de sable. Quand Aurora passerait son tableau au rayon X, elle ne pourrait que constater la disparition des Klimt et pleurer. Edith et son faussaire repenti auraient déjà effacer grâce une technologie révolutionnaire connue d’eux sels toutes les traces de la version milanaise et redonner au double Klimt son éclat initial. Edith s’apprêterait à le déposer dans le jardin du musée et à lire le récit du miracle dans les journaux.

  2. Odile zeller dit :

    Texte de Janine

    Portrait de Dame​

    ​Ça m’a fait bizarre de me retrouver dans les airs. Harponnée par un gros hameçon, je me balançais au bout d’une canne à pêche sans comprendre ce qui m’arrivait. Jamais je n’aurais pensé me trouver dans une situation aussi rocambolesque. On m’a fait passer par une fenêtre et je me suis retrouvée sur un toit. Le froid m’a saisie et le vertige aussi, ma tête tournait, je ne comprenais pas ce qui se passait et je tremblais de peur. On m’a allégée de mon cadre et, de nouveau suspendue à la canne à pêche, me voilà repartie en sens inverse atterrissant dans un jardin et aussitôt enfermée dans un sac. Un bruit de moteur. J’ai compris que j’étais victime d’un enlèvement. Où m’emmenait-on ? Je ne l’ai jamais su. Ce que je sais c’est que j’ai voyagé. En bateau sans doute car des odeurs saumâtres me parvenaient, et puis ça tanguait au point que j’ai eu le mal de mer.
    ​Quand enfin on m’a sortie de l’emballage je me suis retrouvée dans une grande et belle villa toute blanche. Au-delà des grandes baies vitrées je voyais des palmes se balancer dans la brise, des bougainvillées couraient le long des murs entourant une piscine. J’aurais pu tomber plus mal ! J’ai été traitée avec tous les égards, on m’a gratifiée d’un nouveau cadre et on m’a accrochée dans une chambre, à l’étage. Un homme grand et corpulent semblait beaucoup apprécier ma compagnie, il s’arrêtait souvent devant moi et une sorte de tendresse embuait son regard.
    ​Les gens qui gravitaient autour de moi étaient sympa. Certains étaient plutôt bronzés et parlaient une langue inconnue. Des conversations animée, des bruits de fêtes me parvenaient parfois du rez de chaussée et j’aimais bien car, seule la plupart du temps, je m’ennuyais un peu. Au moins quand j’habitais au musée je voyais passer du monde.
    ​J’ignore combien de temps s’est écoulé dans cette somnolente quiétude et puis un jour il y a eu du remue-ménage. Quelque temps après on m’a de nouveau emballée et me voilà repartie. En bateau. Mêmes odeurs, mêmes bruits, même tangage et mal de mer. Arrivée je ne sais où, restée emballée et enfermée pendant longtemps, je me demandais quand il me serait donné de revoir la lumière du jour.
    ​Mes prières ont dû être entendues car enfin un jour ça a bougé. De nouveau transportée et enfermée, cette fois dans un endroit malsain qui sentait le renfermé, l’humidité, le moisi. J’ai bien cru que j’allais finir mes jours dans ce trou à rats. Et puis un bruit de porte métallique qui s’ouvre, on me tire, on écarte l’emballage, enfin de l’air, je respire. Des yeux étonnés rencontrent les miens. A partir de là les évènements se précipitent. On me traite avec des gants, on m’examine, on me bichonne, on me dorlote, on me fait des analyses, je passe des radios, les médias parlent de moi. Me voilà célèbre et ma côte augmente. Ce n’est pas encore la liberté, entre un examen et un autre on m’enferme encore. Mais j’ai bon espoir.
    ​Mon rêve serait de retrouver ma place au musée et de voir tous les jours de nouveaux visages s’extasier devant ma bonne mine, mon parfait état de conservation, car malgré mes aventures le temps semble s’être arrêté. Même pas pris une ride !

  3. Odile zeller dit :

    Véronique B., enquêtrice à l’OCBC, penchée sur le portrait étalé dans la pelouse, s’exclame :
    Un Klimt n’est-ce pas ?
    Elle tourne le tableau : oh plusieurs expositions… à Paris …
    La directrice Madame Madeleine Favreau se trouble : « Un faux « 
    La policière indique les cachets : mais ces ….
    Madeleine Favreau se gratte la gorge … :
    – mes prédécesseurs, à l’époque … abusés par une très belle copie … moins de tests et …

    Je vois mais dites moi si je fais erreur … l’original de cette œuvre vous fait défaut … un vol sans effraction et c’est cette copie qui … curieux tout de même de découvrir le vol de la copie puis la copie elle même ici dans une trappe … quelqu’un …
    – oui, j’avais des doutes et ensuite le vol … on a cru

    – quand ce vol ?
    – Il y a deux mois …. balbutie la directrice
    – deux … mois … Eh bien , ….bon … dommage … on va partir de ce faux et remonter …
    – n’allez pas …. et mes cimaises
    – Ah non il est faux vous le savez alors …. vous n’allez pas l’accrocher
    L’expert n’a pas encore… rougit Madame Favreau
    – Vous n’avez pas un autre faux …. pour vos cimaises … les faux finalement dans les musées
    – Si …. ce Klimt … il a toute une histoire et les copies

    La commissaire éclate de rire :
    – de faux en faux … de quoi vous dégoûtez des musées
    Je confisque celui là et je vous tiens au courant…

    La directrice
    – Ca va prendre longtemps ?
    – Un certain temps… il y aura une enquête ici … votre personnel, les systèmes de sécurité …on pourrait même fermer le musée …. tous ces faux … oui … passionnant j’aime beaucoup Klimt vous savez …. il aura la place d’honneur dans mon bureau … à bientôt

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