Premier logorallye de l’année


Bonjour aux plumes

la proposition policière est difficile

pour ouvrir une autre porte à votre créativité, voilà le premier logorallye de 2020

Ecrire un portrait

avec les mots suivants :

secret, onze, best-seller, marcher, méthode, carte géographique, rubis.

A vos plumes !

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33 réponses à Premier logorallye de l’année

  1. catherine lerooy dit :

    C’est un dimanche un peu gris d’automne, empreint d’une tristesse diffuse dont je connais trop bien la cause.
    Tu n’as pas voulu aller marcher en forêt, comme je te le proposais… Tu pioches dans la pile des best-sellers que famille et amis ont offert à ton appétit de lecture, et les reposes un à un…Tu tournes en rond dans la maison et tu soupires et traînes les pieds…Ce n’est pas l’ennui de la retraite – auquel nous avons su facilement échapper – riches de projets et d’envies à combler au sortir d’une vie professionnelle plus que prenante.
    J’attends que tu te tournes vers moi, un peu désolée de « m’imposer cela ». Pas besoin de mots entre nous. Je lis dans ton beau regard bleu, embué de larmes : « Il faudrait bien y aller…Mais à quoi bon? ». Une fois de plus la vieille dame lèvera vers nous des yeux éteints. Encore, demanderait-elle comme il y a quelque trois mois seulement : « Qui êtes-vous? »
    Alors, méthode maintes fois éprouvée, je bondis sur mes pieds et, la voix décidée, je déclare avec un enthousiasme feint destiné à te stimuler : « Allons-y ».
    Onze kilomètres à peine nous séparent de l’institution haut de gamme où nous nous sommes décidés après bien des atermoiements à placer ta mère, lorsqu’il n’a plus été possible qu’elle continue de vivre seule dans sa petite maison, livrée aux aléas d’une mémoire incertaine.
    Deux ans se sont écoulés depuis, au cours desquels nous n’avons pu que constater sa longue dérive vers un oubli définitif. Avec toutefois, certains jours, comme un éclat : « Toi, je te reconnais, c’est Claude !», puis un soupir résigné : « Mais tout à l’heure j’aurai oublié ». Puis : « Pourquoi ton père n’est-il pas là ?’
    Dire et redire la disparition, et puis repartir, partagés entre la désolation et l’impuissance.
    Oui, pourquoi y retourner? Tantôt, convaincue de leur inanité, tu espaces bravement les visites pour ne plus souffrir, et tantôt tu y retournes soudain, bourrelée de remords, pour constater à nouveau comme tes espoirs sont vains.
    Cette fois, tandis que je vais sortir la voiture, tu grimpes quatre à quatre l’escalier et redescends avec la petite boîte de carton gris repêchée de justesse dans la poubelle de la chambre lors de notre dernlère visite. Que pourraient bien nous livrer deux petites photos dentelées, un faux rubis, un lambeau de carte géographique quasiment illisible?
    Un quart d’heure après nous y sommes, le coeur serré comme à chaque fois.
    La vieille dame est endormie, adossée à ses oreillers. Tu remontes sur son front les mèches de cheveux blancs échappées du bandeau, tu t’assois à côté d’elle et tu lui prends la main. Tu ouvres la boîte mystérieuse, un peu cabossée, que tu n’avais jamais vue avant que nous la trouvions ici par hasard, vouée au rebut. Quel indicible secret renferme-t-elle ? Le rubis est visiblement faux, les arêtes en sont émoussées, comme les plis du morceau de carte étalé sur le drap, que nous nous obstinons à déchiffrer. Un mot, enfin ?
    « Chomette, murmures-tu… »
    Ta mère entrouvre les yeux : « Chomette, c’est là, dit-elle dans un souffle, que l’on m’a placée pendant la guerre! A la ferme du vieux Marcel!! »
    Elle se redresse un peu et se penche vers le maigre trésor :
    «Claude, donne-moi les photos. Regarde, le vieux banc, c’est là que je m’asseyais pour revoir mes leçons ou jouer aux osselets. Et là, c’est Bobby, le chien de la maison! Ils étaient tous si gentils. J’ai longtemps gardé la petite broche qu’ils m’avaient offerte à Noël, en faux brillants rouges. Oh ! Regarde dans la boîte! Il en reste un! »
    Elle relève la tête et t’adresse un sourire frémissant : « Ne pleure pas ma chérie ! »
    Puis sa tête retombe sur l’oreiller, elle tourne vers nous des yeux égarés : « Qui êtes-vous? ». Tu lui caresses le front et la main une dernière fois, je pose ton manteau sur tes épaules.
    Malgré tout, en ressortant à l’air libre, tu esquisses un sourire en te tournant vers moi pour me prendre la main : « Crois-tu que ce soit loin Chomette? demandes-tu.»

  2. martine estrade dit :

    la vie rêvée d’un homme
    Quand Juan se réveilla, ce matin là, il était plus de onze heures. La parution de son livre, en français lui avait donné l’occasion de ce voyage. Ce ne serait pas un best seller, il n’était destiné qu’à un public spécialisé et sa diffusion serait limitée. Ce qui comptait, c’était ,à nouveau l’occasion d’un voyage en France.
    Longtemps, durant son enfance et son adolescence, la France , qu’il situa très tôt sur une carte géographique nourrissait un rêve secret et il localisait Paris , la ville lumière lieu de tous les désirs de sa mère, une argentine envahie et isolée dans une rêverie mélancolique.
    Dans sa robe rubis , princesse égarée dans la petite ville de Mar del Plata qu’elle n’avait en réalité jamais quittée, elle jetait par la fenêtre, vers l’horizon où le soleil se lève sur la mer, son regard éperdu.
    Juan adopta sans réserve, avec la passion qu’il vouait à sa mère, son amour pour la capitale phare.
    Plus pragmatique qu’elle, il y pensa concrètement depuis son plus jeune âge. Lorsqu’il marchait seul sur la plage, le crissement des amarrages lui faisait rêver au départ et il contemplait avec envie les paquebots au large.Il apprit la voile et y excella. Enfin il fit des études qui lui permirent de traverser l’immensité de l’atlantique et de rejoindre son rêve et il s’installa à Paris.Il y vécut vingt ans, il s’y maria , il y eut des enfants.
    Puis un jour, il repartit avec sa famille à Mar del Plata. Il retrouva ses amis, sa famille, ses racines. Il regarda à nouveau le soleil se lever sur la mer et réalisa que cette beauté là lui avait manqué. .Quelques années plus tard, sa mère mourut.Il retrouva sa nostalgie, il se mit à l’écriture. Plus tard, il devint grand-père. Les rêves étaient devenus les siens , alimentés de réalisation concrètes, le voyage était redevenu voyage, appréhension d’un ailleurs, et non figure d’un exil. Il savait désormais où il devait vivre, c’était plus simple.Dans sa vie il était lui même.
    Il etait si compliqué de vivre la vie rêvée d’un autre. Il faut parfois toute une vie pour découvrir qu’en dehors de l’écriture, on ne prend pas tous les trains.

  3. Ampie dit :

    Sa réussite n’avait rien d’un secret. Cela faisait onze jours maintenant que son livre apparaissait dans la liste des best-sellers. Ce roman avait tout pour marcher. Sa méthode était bien rodée: un pays envoûtant, le piment d’un mystère, un voyage initiatique sur les traces de valeureux anciens, pas forcément un soupçon d’amour trop cliché. Là, l’intrigue se déroulait au Myanmar. Sur un vide-grenier, le héros avait découvert, en feuilletant un vieux guide de voyage en Birmanie, une carte géographique annotée en rouge par un propriétaire précédent. Il l’avait acheté. Et s’était retrouvé au Myanmar à suivre la trace d’un inconnu, aventurier des congés payés, chercheur de rubis. Entre Joseph Kessel, Eric Blair et Ono-dit-Biot.

  4. Marie-Pierre dit :

    Brigitte passait souvent inaperçue : cheveux châtains, yeux bruns, taille moyenne et vêtements gris. Mais elle avait un secret qu’aucun de ses onze collègues du restaurant ne soupçonnait. Brigitte écrivait des best-sellers le mardi et le mercredi quand elle ne travaillait pas. Son éditeur ne relisait même plus les manuscrits : il était sûr que ça marcherait. Brigitte savait faire rêver les lecteurs en les promenant dans des intrigues familiales et des lieux exotiques. Ses collègues pourtant la trouvaient terne et coincée. Brigitte avait séparé sa vie avec méthode. Dans son salon une carte géographique indiquait les lieux et les dates des prochains salons littéraires, ses collègues croyaient qu’elle faisait de la randonnée alors qu’elle rencontrait les lecteurs de Rubis pour le docteur Wagner.

  5. Odile zeller dit :

    Le mystère de Mamie

    Mamie fête ses quatre-vingt-onze ans. Elle souffle les bougies avec ses petits enfants. Je regarde sa main et remarque la bague, le gros rubis qu’elle porte à l’annulaire, le secret, son secret. Personne ne sait qui lui a offert. Papy préférait ne pas en parler. Il parlait d’un bijou de famille mais tout le monde savait que Mamie n’avait pas de famille assez riche pour … aucune méthode, aucune ruse ne l’a amené à trahir l’origine du joyau. La révélation sur l’origine du magnifique cadeau ferait la une de la gazette familiale, serait le best seller du bulletin de la maison de retraite. Mamie ne marche plus du tout, elle est mobile à deux roues mais elle a gardé toute sa tête. Elle rêve souvent les yeux fixés sur une carte géographique de la Birmanie. Elle sourit … elle marmonne un „oui chéri“
    Son rubis serait-il de là-bas … comment est il à son doigt ? Qui le saura jamais ? Peut être son petit doigt.

    • martine dit :

      très sympathique ce texte sur la vie secrète de mamie, c’est si souvent tabou la vie amoureuse des personne très âgées , comme si elles n’avaient pas connu la passion, les affres , les exaltations et que leur capacité amoureuse avait disparu avec l’âge. un texte vivifiant !

    • Ampie dit :

      Ça alors ! Je m’interdit de lire les posts et commentaires avant d’avoir publié le mien. Amusante coïncidence !

  6. mireille dit :

    J’avançais avec précaution et méthode. Le sol était glissant. Il fallait faire attention, maitriser les béquilles. Après onze mois, alitée puis en fauteuil, je venais de retrouver la station debout. Je marchais enfin ! Première sortie, une virée dans la galerie marchande du centre commercial. J’ai décidé de m’offrir un petit plaisir pour fêter l’évènement. Passage obligatoire au barrage des vigiles. Le plan Vigipirate. J’avais oublié. Pas facile d’ouvrir un sac à dos avec les mains encombrées. Mince, ma boutique de vêtements préférée a disparu. La vitrine est recouverte d’un linge blanc soyeux sur lequel on peut lire “Ouverture d’une nouvelle enseigne. Le secret sera dévoilé le 1er mars”. À côté un chocolatier propose des douceurs alléchantes mais éphémères. Non, je veux m’offrir un cadeau qui reste. Un bijou peut-être. J’aperçois un nouveau magasin “Au rubis sur l’ongle”. Je m’approche. Déception, un bar à ongles. Est-ce que j’ai envie de porter des extensions en porcelaine ? Non vraiment. J’ai assez d’ajouts de plaques de ferraille et de coutures sur ma peau. Je veux un livre. C’est décidé. Dans la grande librairie qui m’ouvre ses bras, je snobe les best-sellers étalés. Au rayon cuisine, un titre attire mon œil “la cuisine en amoureux” Un amoureux, je n’en ai pas, je n’en ai plus. Parti, envolé, il m’a délaissé le pétochard. Ce qu’il me faut, c’est un un guide pour voyager, avec des photos, des cartes géographiques, des plans, des adresses. Tout pour rêver.

  7. Odile zeller dit :

    Texte de Janine

    Marcher c’est pénétrer, prendre possession du sol que l’on foule, le marquer de
    son empreinte. «La marche rapproche de la divinité», il se souvient avoir lu ces mots dans un best-seller, oublié lequel. Alors il marche avec respect, comme les pèlerins antiques qui visitaient les sanctuaires.
    Or il est dans un sanctuaire, celui d’une civilisation disparue qui conserve intacts ses secrets. Que de mystères dans cette ville morte perdue dans le désert, au cœur de montagnes de grès d’une émouvante beauté.
    Pas d’autre moyen que d’aller à pied, sans hâte, avec méthode, une carte géographique à la main, car l’intention est de passer d’un Haut Lieu à un autre. Se perdre est aisé.
    Ses précédents séjours, frustrants, trop rapides ayant laissé des regrets, des envies, cette fois c’est sûr il ne partira pas d’ici avant dix ou onze jours, peut-être même douze, il a tout son temps.
    Il restera jusqu’à ce que la fatigue lui coupe les jambes, jusqu’à être rassasié de la beauté du site, de ses mystères qui resteront tels et de ses couchers de soleil aux teintes de rubis et d’améthyste, comme une récompense pour son attachement à la ville qui habite ses rêves.

    • Odile zeller dit :

      Un portrait en ombre chinoise … archéologue ou archéologue amateur, c’est un voyageur curieux et intéressé, méthodique … et la suite ? L’étape suivante une autre civilisation perdue ?
      Merci

  8. Odile zeller dit :

    Texte de Loretta

    Madame, sauriez – vous garder un secret ? Je sais, je vous connais à peine, vous n´êtes, tout comme moi, que l´une des onze auteures de potentiels best – sellers réunies pour la présentation de ce soir, une des élues qui ont été sélectionnées par un jury qui, carte géographique à la main, a décrété que leur livre pouvait marcher, accrocher tout public, la méthode était bonne, et puis … bref plein de tralalas débités pour tisser nos louanges. Mais tous les compliments que nous avons reçus ne vous ont – ils pas un peu grisée ? J´ai eu la tentation moi aussi de succomber à la vanité mais … chut ! Ces sages qui nous ont jugées, savez – vous … ils ont été payés rubis sur l´ongle !

  9. martine estrade dit :

    Il dansait la contrebasse
    Lorsque l’homme arriva à la milonga, ce vendredi soir, il était près de onze heures. Le cours de tango venait de s’achever et le bal commençait. A le voir marcher pour traverser la piste, Soledad, le professeur perçut immédiatement le sens profond de la musicalité et l’ allure fluide d’un danseur. L’homme s’assit un instant à une table au bord de la piste pour observer discrètement les danseuses, leur style et leurs techniques respectives. Ensuite, il choisirait avec méthode telle partenaire pour la valse, telle autre pour un tango lent et sans doute se réserverait il la possibilité d’inviter l’argentine pétillante qu’il avait croisée pour la cortina de milongas endiablées. Il n’était pas connu dans ce cours d’habitués.
    A la fois pour le mettre à l’aise et pour satisfaire sa curiosité et son envie de danser avec lui, Sol l’invita. Sa position d’autorité le lui permettait et faisait honneur à l’homme qui accepta avec plaisir. La musique de Pugliese s’éleva. L’homme dansait fort bien mais son guidage était déconcertant. Parfaitement dans le rythme, il marquait une distance précise par rapport à la mélodie connue et offrait à la partenaire un espace de liberté différent. Sol séduite cherchait à déchiffrer le secret de son style. Pourquoi se mettait il en dehors de la mélodie tout en la respectant. Elle pensa au titre de l’article d’une amie psychologue qui avait fait un best seller des publications psychanalytiques cette année-là « le rubis a horreur du rouge » Elle chercha une explication dans l’origine du danseur mais rien ne permettait de la situer sur une carte géographique. Un peu dépitée elle se résolut à l’interroger sur le secret de son style si original. Le visage de l’homme s’éclaira alors d’un large sourire « c’est que je suis contrebassiste, alors si je me laisse aller , je ne peux rien y faire, je danse la contrebasse. J’en ai pris mon parti et je l’assume »
    Sol repensa souvent amusée à cette danse et sa naiveté. Malgré sa longue expérience du tango et des styles, elle n’avait pu penser que , dans la danse , les partenaires n’entendent pas forcémént la musique pareillement et restent , de leur écoute, les auteurs.
    Martine 10/1/20

  10. Béatrice Hagolle dit :

    Depuis onze ans, ce secret le hante. Imaginez une décennie de silence et de non-dit déployée à marcher le long des chemins les plus escarpés des Pyrénées afin de tenter d’oublier. Avec ses jambes musclées et sa solide constitution physique, Antoine parcourt sans relâche de multiples trajets muni parfois d’une carte géographique. Depuis cette nuit tragique, il a décidé de se laisser pousser la barbe afin de dissimuler ses traits au cas où quelqu’un le reconnaîtrait et il porte d’épaisses montures noires cerclés de fer qui lui confère un air sévère et dissimule son regard bleu acier. Il a désormais compris que toutes les méthodes utilisées pour tenter de tourner la page resteront vaines. On ne peut pas lutter contre le passé ! Alors pourquoi a-t-il écrit ce maudit livre qui est devenu un véritable best-seller en l’espace de quelques semaines et qui recèle tant d’éléments de sa vie ? ne cesse-t-il de se répéter. Peut-être a-t-il voulu alléger sa conscience en couchant certaines idées sur le papier ? Il se sent acculé comme un animal pris au piège. Dans sa main, il serre la seule preuve qui pourrait le relier à toute cette histoire. Il a décidé de s’en séparer malgré ses réticences et la promesse faite. Les risques sont désormais trop grands. Avec soin, il dissimule un petit rubis étincelant sous une pierre qu’il prend le soin de marquer d’une inscription.

  11. MADELEINE BRINKMANN dit :

    Le secret de Pascal, pour alimenter sa productivité d’auteur de best-sellers, réside dans son hygiène de vie stricte. Il se lève à 5 heures de matin, écrit sept pages à l’ordinateur. Ensuite, à sept heures, il se brosse les dents, procède à sa toilette avec méthode, s’habille d’un pull chaud à col montant souvent bleu marine et d’un jean noir. Il enfile à l’annulaire une chevalière porte-bonheur sertie d’un minuscule rubis, puis il prépare son café avec minutie. Le voilà prêt à prendre un petit déjeuner simple mais de bonne qualité. Il trouve son café particulièrement réussi ce matin. Vous remarquerez que ce n’est qu’une fois le petit déjeuner achevé qu’il s’autorisera à regarder les messages arrivés sur son portable. Il se donne alors dix minutes seulement pour répondre aux courriels les plus urgents, le reste attendra. Puis, vers neuf heures, muni d’une carte géographique, il sort pour marcher et découvrir la région côtière où il vient d’acquérir un appartement. Son dernier livre intitulé “L’Art de la Méthode” s’est particulièrement bien vendu.

  12. Marie-Pierre dit :

    Mélanie n’a pas un secret, mais onze, parce qu’elle passe son temps à épier la vie des onze habitants de son immeuble. Elle pense utiliser ce concentré de mensonges, d’hypocrisie et de bassesse pour écrire des best-sellers. Mélanie n’est pas seulement curieuse et observatrice, elle est aussi remplie d’imagination et de poésie. Elle sait faire du beau avec du laid, de l’extraordinaire avec du banal. Ses livres vont marcher du tonnerre. Sa méthode pour écrire des romans noirs a déjà fait ses preuves. Chaque livre s’ouvrira sur une carte géographique des lieux du roman. Mélanie s’y voit déjà : quand elle sera riche et célèbre, elle ne portera que des rubis car le rouge est sa couleur favorite.

    • Odile zeller dit :

      Un très joli texte, plaisant, plein d’humour… une curieuse qui réussit …
      Le lecteur est embarqué et sourit. Une suite ?

    • MADELEINE BRINKMANN dit :

      Merci Marie-Pierre. Ce petit texte plein de potentiel pourrait se développer allègrement dans différents registres : comique, dramatique, psychologique…avec des histoires entremêlées de voisins qui se connaissent ou croient savoir des choses les uns à propos des autres…

  13. Odile zeller dit :

    Un marin rêveur

    Martin, grand, brun, athlétique, aime marcher en montagne. Arrivé à la quarantaine il a décidé de courir au lever du soleil sur la plage. L’été est sa saison préférée. Depuis l’âge de onze ans il parcourt la baie à bord d’un voilier. Enfant, il était l’orgueilleux propriétaire d’un Optimist. Il a pris mouillage à Dinard et sort souvent en mer à bord d’un 9m50 surnommé Rubis. Pour naviguer il suit son flair même s’il collection les cartes géographiques de la baie de Saint Malo.
    Le visage hâlé et les yeux noisette, il a le sourire aux lèvres. Ses compétences commerciales, exercées avec méthode, lui ont gagné la confiance d’une clientèle fidèle dans le négoce des meilleures épices. C’est un grand voyageur … si vous avez le nez fin vous sentirez sur lui un mélange agréable de vanille et de cannelle.
    Devinez son secret : il voudrait publier un best-seller.

    • MADELEINE BRINKMANN dit :

      Merci Odile. Un grand brun athlétique, grand voyageur, écrivain et fin négociant en épices…tous les sens sont déjà en éveil et attendent la suite de l’histoire ! En tous cas, je lui souhaite déjà bonne chance pour la publication de son best-seller…

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